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Kinshasa : les Défenseurs évaluent les outils de surveillance de la liberté de la presse
L’Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique (OLPA) a organisé, le 27 juin 2024, avec l’appui technique d’Internews, un atelier d’évaluation des outils de surveillance et de mécanisme de protection des journalistes. Cette activité a été organisée dans le cadre de la mise en œuvre du projet intitulé : « Renforcement des radios rurales en République démocratique du Congo (3R). Elle a réuni une vingtaine des professionnels des médias et des défenseurs des droits de l’homme. Elle a eu lieu dans la salle André au centre culturel Boboto, dans la commune de Gombe. L’activité a connu trois interventions.
M. Claude Mukeba, enseignant à l’Université des Sciences de l’information et de la Communication (UNISIC) a axé sa communication sur les « Risques et opportunités de travail des journalistes en RDC. Il a indiqué que certains risques de travail des journalistes sont liés à la sécurité physique et même à la santé mentale des journalistes. Parmi les risques dangereux, il a cité la promiscuité entretenue ou tolérée entre l’information et la communication, la complémentarité et l’opposition.
De son coté, M. William Baye, avocat au barreau de Mbandaka et défenseur des droits de l’homme s’est appesanti sur « La responsabilité des journalistes comme socle du processus de démocratisation de la RDC ». Dans son exposé, il a défini les mots clé de son sujet à savoir : un journaliste comme étant un rédacteur et spécialiste de l’écriture. La responsabilité comme étant une obligation qu’à une personne de répondre de ses actes, de les assumer, d’en supporter les conséquences du fait notamment de sa charge et de sa position.
C’est aussi une charge ou mission conférée à quelqu’un par une autorité devant laquelle doit répondre de ses actes. Un socle comme étant une base sur laquelle repose un objet, une idée, un système etc. Il a énuméré les éléments clés de la responsabilité du journaliste qui sont : sa plume, son micro, sa caméra, la qualité de sa rédaction, la qualité des informations qu’il donne, ses émissions… L’orateur a conclu sa communication en indiquant que c’est à travers le média que le journaliste fait vivre et peut endormir la démocratie.
Scott Mayamba Bila, défenseur de la liberté de la presse s’est penché sur « les outils de surveillance de la liberté de la presse : forces et faiblesses ». Selon lui, la liberté de presse est une liberté fondamentale dont l’existence permet de garantir le respect des autres droits et libertés. Donc, elle doit être protégée et défendue. Il a énuméré les différents outils de surveillance de la liberté de la presse qui sont entre autres: l’alerte, le communiqué de presse, la lettre de protestation, conférence de presse, appel téléphonique, marche de protestation et le rapport annuel.
Forces et faiblesses des outils de surveillance de la liberté de presse
A en croire M. Scott Mayemba Bila, c’est grâce aux outils de surveillance de la liberté de la presse que certaines autorités politiques, administratives, policières et militaires réagissent favorablement en trouvant une solution concernent le cas d’une atteinte à la liberté de presse. A travers ces outils, les organisations de défense de la liberté de presse communiquent sur un cas et suivent l’évolution de l’environnement dans lequel travaillent les journalistes.
Concernant les faiblesses des outils, il y a la faible appropriation des questions de la liberté de presse par les concernés, une conséquence du manque d’intérêt des acteurs du secteur et du pouvoir public. Très peu des journalistes et autorités du pays se mobilisent pour la cause de la liberté de la presse.
Après les différentes communications, s’en est suivi un moment d’échanges au cours duquel, les participants ont formulé quelques recommandations aux journalistes et ONGDH.
Département de l’info publique